Le Dieu civilisateur et la Déesse créatrice de l’humanité.

Fuxi serait né sans qu’on explique comment, de Xuaxu, une belle immortelle. Il est représenté avec un corps de serpent et une tête humaine. Il tient une équerre symbolisant le masculin, le yang, le soleil… On lui prête le mythe de l’inventeur de la civilisation. Petite anecdote : En observant une araignée tissant sa toile, il invente un modèle de filet pouvant servir à la pêche et à la chasse. Fuxi aimerait partager tout son savoir mais l’humanité n’existe pas encore. (Mince, c’est pas de chance.)

Fuxi a une sœur, Nüwa. Elle a comme lui une tête humaine et un corps de serpent et elle tient un compas symbolisant la féminité, le yin, la lune… On lui attribue le mythe de la création des premiers hommes avec de la glaise jaune afin de peupler la terre et de leur donner le pouvoir de procréer.

Dans certains textes datant de la dynastie des Tang, elle serait sa sœur mais aussi son épouse.

Seuls sur le mont Kunlun à l’époque où il n’y avait pas encore d’humains, ils songèrent à se marier. Ils eurent recours à une divination par l’observation de la direction de la fumée. La réponse étant favorable, ils procédèrent à la cérémonie, mais comme Nüwa était embarrassée, elle se cacha derrière un éventail ; ce fut là le premier rituel de la cérémonie nuptiale.

Ce qui expliquerait la représentation de leur couple : les queues de serpents formant la partie inférieure de leur corps s’enroulant l’une autour de l’autre.

Fuxi, peut enseigner aux hommes la pêche, la chasse, l’élevage, la construction des maisons ainsi que les méthodes de cuisson. Il leur apprend également la musique en inventant la cithare et la flûte.

Parmi ses contributions supposées à la civilisation chinoise, la plus remarquable est l’invention des huit trigrammes du Yi King à l’origine de la calligraphie. Les textes chinois lui attribuent l'invention de la méthode de divination exposée dans le Yi King, Livre des mutations.

Shennong, le troisième bienfaiteur des hommes est également né d’une immortelle. Il est l’inventeur de la houe et de la culture de six céréales. Il aurait également inventé les      marchés et la monnaie nécessaires au commerce des produits agricoles.

Il est à l’origine de la découverte du thé et des vertus médicinales des plantes. A chaque saison on le représente avec son fouet, frappant les fleurs, les fruits, les feuilles, les racines pour en faire jaillir leur pouvoir. On prétend que par pur dévouement pour l’humanité, il aurait absorbé 70 espèces de plantes toxiques et que cette tâche finit par lui coûter la vie. (Il aurait régné tout de même cent vingt ans !)

Il est représenté avec un corps d’homme et une tête de buffle portant une collerette de feuilles qui rappelle son rôle d’herboriste. Il aurait ainsi identifié les 360 espèces du traité de phytothérapie « Shennong Bencaojing ».