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Hayao Miyazaki, grand maître de l’animation japonaise, est un spécialiste en matière d’histoires vertigineuses, étranges et… magiques !

« Le château ambulant », sorti en 2005, n’échappe pas à ces caractéristiques.

Librement inspiré du roman « Le château de Hurle » écrit par la romancière contemporaine Diana Wynne Jones, ce film d’animation est une invitation au rêve et à l’imaginaire ;

un délice pour petits et grands.

 

Le château ambulant, c’est avant tout l’histoire d’Hauru. Les légendes les plus folles circulent sur ce magicien dont on raconte qu’il arrache le cœur des jeunes filles pour le dévorer. Mais il y a fort à parier que cette réputation doit beaucoup à son charme ravageur ^^.

 

Sophie, jeune adolescente prisonnière d’un quotidien où le rêve n’a pas sa place, devient, à son tour, victime du charme de Hauru. C’est par une belle journée ensoleillée qu’elle le rencontre pour la première fois. Alors que deux officiers s’apprêtent à l’agresser, le magicien apparaît à ses côtés pour lui venir en aide. Il s’enfuit avec elle et, sans prévenir, prend son envol et quitte le sol. Sophie comprend à peine ce qui lui arrive tandis qu’elle se trouve dans les bras d’Hauru qui survole les toits avec la facilité d’un ange. Mais ce vol surréaliste s’achève bien vite lorsque le magicien dépose la jeune fille sur un balcon (Miyazaki aurait-il trop lu Shakespeare ?). Tandis qu’il s’éloigne dans les cieux, une seule question occupe l’esprit de l’adolescente : « Mais qui est cet ange dont le regard est aussi clair que le ciel qu’il parcourt ? » Elle obtiendra très vite une réponse lorsque Hauru l’entraînera dans une aventure qui sera loin d’être aussi paisible que « la petite maison dans la prairie ».

 

Vous dire que ce film ne m’a pas touchée serait comme prétendre que les maths, c’est du gâteau. Le château ambulant ne m’a pas plu : il m’a ensorcelée ! Lorsque je l’ai découvert au cinéma, je n’ai pas quitté l’écran des yeux, et ceci dés l’instant où Hauru entraîne Sophie à travers les cieux. Moi, spectatrice assise dans mon fauteuil rouge, je me suis envolée avec eux, avant même de m’en apercevoir.

 

Qui n’a jamais rêvé de s’élever au dessus de la ville, de  frôler les nuages, sans aucune machine qui permette ce prodige? Qui n’a jamais rêvé de voler, tout simplement ? Grâce à ce dessin animé, je venais de réaliser ce miracle.    Jamais mon imagination ne m’a procuré une telle sensation de réalité, jamais mes rêves les plus fous ne m’ont emportée vers le ciel avec autant de facilité. « Magique » est le seul mot qui convient pour une telle sensation !

 

Après cette scène, difficile de ne pas partager la fascination de Sophie pour Hauru. Par la suite quand Hauru s’avérera aussi égoïste que séduisant, cette fascination ne se dissipera pas. Un peu comme si l’envol qu’il m’avait offert au début du film lui permettait de posséder tous les défauts de la terre. A votre tour, laissez vous envahir par la magie de maître Miyazaki… Vous ne retrouverez peut-être pas de sitôt un film qui vous donne des ailes^^.

 

Article de Ouistiti

Illustration de Ciéli

Un petit topo sur le grand maître

de l’animation japonaise :

Hayao Miyazaki.

 

Ce génie est né à Tokyo, le 5 janvier 1941. Alors qu’il est encore très jeune, il doit fuir cette ville qui sombre sous les bombardements américains. Ces souvenirs de guerre se retrouveront à travers ses films sous le thème du deuil, de la protection de la nature ou encore de l’aviation

Très tôt, il est évident que le jeune Hayao possède un don pour le dessin. C’est tout d’abord avec les B.D. mangas qu’il trouve le moyen d’exploiter au mieux son talent. Il se tourne cependant vers l’animation en 1968,  lorsqu’il devient co-réalisateur de «Horus, prince du soleil». En 1984, il porte à l’écran, « Nausicaä de la vallée du vent ». Quoiqu’il en soit, « Nausicaä » remporte un tel succès qu’elle permet à Miyazaki de créer son propre studio d’animation « Ghibli ».

Ensuite, de « Princesse Mononoké » au « Voyage de Chihiro », les chefs-d’œuvre s’enchaînent et n’empêchent pas Myiazaki de se renouveler au risque d’étonner son public, à notre plus grande joie.

 

Dernier en date, le sublime « Le vent se lève » sortie en 2013.

Le prochain Miyazaki sortira en 2020 et a pour titre "The last sortie" qui aura pour personnage Porco Rosso (source AlloCiné).

 

 

Film : Porco Rosso
Date : 1992
Source image : ARTE
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